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Mettre fin à une relation de violence conjugale n'est pas un processus évident. La séparation représente donc un moment important la relation. D'une part, celle-ci peut signifier que la victime s'engage dans un processus de reprise de pouvoir sur sa vie et cherche à se libérer de l'emprise de l'agresseur. Par ailleurs, chez l'agresseur, la séparation représente une perte d'emprise et de contrôle sur la vie de la victime.
Mais pourquoi dire que c'est de la violence post-séparation? Le contexte de post-séparation s'installe à partir du moment où une rupture est initiée dans une relation de violence conjugale. Même si tu mets fin à la relation, la violence peut se poursuivre. Et si c'est lui qui met fin à la relation? Elle peut continuer aussi.
C'est pourquoi on parle de violence post-séparation, car celle-ci fait référence aux violences qui surviennent après la rupture.
Il peut y avoir différentes motivations : convaincre la victime de revenir dans la relation, avoir un esprit de vengeance, maintenir le contrôle, nuire aux droits de la victime et à a son image ou rechercher à avoir le dernier mot. Ceci étant dit, indépendamment des motivations recherchées par l'Agresseur, celui-ci changera ses stratégies de contrôle, de domination et de manipulation. Elles peuvent également se multiplier, augmentant ainsi le risque de blessures sévères, voir graves sinon mortelles.
Dans la violence poste-séparation, on peut retrouver les mêmes formes de violence que celles présentes dans la relation, soit les violences physique, psychologique, verbale, économique, sexuelle, spirituelle, relationnelle et la cyberviolence (voir section des formes de violence). Par ailleurs, d'autres formes de violences peuvent également survenir.
L'ex-partenaire pourrait contacter la victime plus intensément qu'à l'habitude (via messages textes, appels ou sur les diverses applications) ou se présenter de façon répétitive (au domicile, au travail, etc.) sans y avoir été invité. Utiliser des moyens technologiques afin de retrouver la victime.
L'ex-partenaire pourrait surveiller les allées et venues de la victime et/ou des enfants, contacter l'entourage (famille, ami.e.s, travail) de la victime pour obtenir des informations sur elle et/ou les enfants, questionner les enfants sur la nouvelle vie de maman et du nouveau/nouvelle partenaire.
*« Même s'il s'agit généralement de gestes qui sont faits de façon répétée, dans certains cas un seul évènement peut constituer du harcèlement criminel. »
Nous t'invitons à consulter le site internet d'Éducaloi si tu te poses des questions sur les aspects juridiques de la violence post-séparation si cela ne compromet pas ta sécurité.
L'ex-partenaire, voulant conserver son emprise sur la victime, pourrait utiliser la manipulation en se montrant plus mielleux et affectueux pour exprimer son amour, ses peines et ses remords. Manipuler à l'aide de promesses sans avoir le réel désir de les réaliser (entamer une démarche d'aide, de thérapie, mettre en action ses paroles, etc.). L'ex-partenaire pourrait également manipuler les enfants et/ou l'entourage afin que ceux-ci soit ses allié.e.s.
L'ex-partenaire pourrait faire des menaces en lien avec les enfants ; demander la garde exclusive ou interdire des contacts avec la mère, dire à la victime qu'elle ne reverra plus ses enfants ou mentionner changer de pays avec eux, parler de couper la pension alimentaire. Les menaces peuvent aussi être en lien avec sa propre personne ; l'ex-partenaire peut parler de suicide ou de disparaître.
La violence judiciaire fait référence à l'utilisation, abusive ou non nécessaire, des diverses instances du système juridique dans le but de nuire à la victime.
Ceci peut se manifester par la multiplication et/ou prolongation des procédures en lien avec la séparation. Produire de fausses déclarations et/ou accusations (de violence, aliénation parentale, etc.) envers la victime afin de nuire à son image et ainsi créer une plainte croisées*. Entreprendre des poursuites pour diffamations contre la victime afin de nuire à sa crédibilité.
*On parle de plainte croisée lorsque, pour un même évènement, les plaintes déposées accusent l'autre personne impliquée. C'est-à-dire que la victime accuse l'agresseur du geste qui a été commis (voie de fait, séquestration, menaces, voie de fait armées, etc.). De ce fait, dans un esprit d'avoir le dessus sur la victime et de lui nuire, l'agresseur accuse également la victime, pour un geste qu'elle a fait ou non, car l'agresseur pourrait produire une fausse déclaration.
L'ex-partenaire pourrait également ne pas respecter les ordonnances de non-contact, obligeant ainsi la victime à faire de nombreuses déclarations ou à se décourager face à la charge que le processus implique.
La victime pourrait devoir faire appel à des services d'avocat pour démêler sa situation d'immigration, résultat de la non-action de l'ex-partenaire pour la demande de parrainage ou, au contraire dû au fait que celui-ci ait saboter/refuser le statut de la victime à sa place, sans même que celle-ci sache l'existence de son statut.
L'ex-partenaire peut utiliser la manipulation, le harcèlement ou l'intimidation auprès des divers intervenant.e.s présent dans la vie de la famille (personnel du CLSC, Travailleu.se.r social.e, intervenant.e.s du DPJ, etc.), pouvant même aller jusqu'à la déposition de plainte envers ceux-ci s'ils croient la victime. Ces stratégies sont un moyen pour atteindre la victime et s'assurer qu'elle n'est pas plus de crédibilité que l'agresseur.
Dans un contexte de post-séparation, l'ex-partenaire pourrait utiliser des stratégies touchant l'aspect financier afin d'appauvrir la victime, d'une manière ou d'une autre.
En effet, l'ex-partenaire pourrait décider de ne pas verser de pension alimentaire pour des motifs qu'il juge raisonnable ou demander de recevoir une partie, sinon l'intégralité, des allocations familiales. L'ex-partenaire pourrait également cesser de travailler ou cacher ses revenus afin d'éviter de payer pour une pension alimentaire.
L'ex-partenaire pourrait avoir recours à des procédures légales, abusives ou non nécessaires, dans le but d'augmenter les frais d'avocat de la victime. Parfois, la victime se retrouve à devoir renoncer à certains de ses droits au moment du divorce, car aucune négociation n'est possible avec l'agresseur. Il arrive, dans certains cas, que la victime perde son emploi, suite à des comportements de l'ex-partenaire.
On parle de contrôle sous rôle parental lorsque l'ex-partenaire utilise son titre de parent comme stratégie afin d'avoir le contrôle sur la victime.
L'ex-partenaire pourrait également démontrer avoir des intentions de vouloir ce qu'il y a de mieux pour ses enfants et justifier ses actions par cela. Il pourrait imposer des méthodes éducatives à la mère lorsque l'enfant est avec elle ou même remettre en question ses capacités parentales, exiger à la mère des comtes rendus détaillés et/ou des photos lorsque les enfants sont sous sa garde.
Il arrive parfois que l'ex-partenaire impose sa présence durant le temps de garde de la mère, ne respect pas les moments et/ou lieu d'échange de garde ou refuse que la mère voyage avec les enfants en ne fournissant pas son accord.
L'ex-partenaire pourrait aussi cacher des informations concernant l'enfant, manipuler, voir l'aliéner, contre la mère. L'ex-partenaire pourrait aussi utiliser l'aliénation parentale* comme accusation contre la mère.
*L'aliénation parentale, bien que ce soit un concept, est également un diagnostic. Ce concept se décrit dans un contexte où l'un des parents (parent aliénant) utilise des comportements aliénants qui ont une influence chez l'enfant, favorisant un rejet injustifié et de la désaffection face à l'autre parent (parent ciblé).
Si tu aimerais en apprendre plus sur l'aliénation parentale, nous te suggérons de consulter le site internet du Carrefour Aliénation Parentale Québec, si cela ne compromet pas ta sécurité.
La manipulation du personnel scolaire/en garderie et également des intervenant.e.s des enfants pourrait au être une stratégie de l'ex-partenaire.
Dans un contexte de violence conjugale, la rupture peut faire augmenter le risque de blessures physiques graves, voir mortel, pour la victime et ses enfants. La rupture peut représenter une augmentation de la dangerosité pour la vie de la victime et ses enfants. Dans certains cas, il peut y avoir un enjeu de dangerosité pour l'entourage de la victime et même pour les animaux de compagnie.
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