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La violence psychologique est subtile.
C’est une série d’attitudes et de propos méprisants qui consistent à humilier l’autre au moyen du dénigrement, de la dévalorisation et du contrôle. Dans le but de diminuer la victime dans son estime et sa confiance en elle, l’agresseur s’en prend à ses capacités, ses aptitudes, ses habiletés ou encore à ses connaissances et à sa personnalité. Afin de faire croire à la victime qu'elle «n'est rien» sans l'agresseur, celui-ci peut garder la victime dans l'ignorance de ses droits au Canada, voir mentir sur ceux-ci.
Exemple :
« Tu penses vraiment que ce que tu dis fait du sens ? Tu dis n’importe quoi parce que tu ne connais rien de ça, tu as même pas de secondaire 5 ! »
« Voyons, ce que tu as fait pour souper ce soir c’est même pas mangeable! Je sais que cuisiner fait pas partie de tes qualités, mais force toi un peu! »
« Tu as intérêt à m'écouter et faire ce que je te dis sinon tu vas retourner dans ton pays! N'oublie pas que si t'es ici, c'est à cause de moi. »
« De toute façon, les femmes ici n'ont pas le droit de [...] »
La violence verbale s’entend.
Cela peut se manifester par des cris, des menaces, des insultes, du chantage ou même un traitement du silence. L’agresseur cherche à intimider la victime au moyen de sa voix et ses paroles. Les interdictions, le sarcasme et devoir exécuter des ordres de l’agresseur sont aussi des manifestations de la violence verbale. Le but est de maintenir un état de tension, de peur, d’insécurité où la victime doute d’elle-même.
Exemple :
« Arrête de mettre cette robe-là, tu as l’air d’une trainée! »
« Tu peux vraiment être conne des fois à dire des affaires comme ça! »
« Tu es mieux de faire ce que je t’ai demandé parce que sinon je te jure que ta soirée va être longue. »
Lorsque la victime dit quelque chose qu’il n’est pas d’accord, l’agresseur peut la regarder en silence, quitter la pièce et ne plus lui parler jusqu'à ce qu'il en décide autrement.
La violence physique se voit.
Lorsque le sarcasme, les menaces, les insultes ou les cris ne suffisent plus, l’agresseur peut avoir recours à la contrainte physique. Les coups, la brutalité, les gifles, l’étranglement et même lancer des objets en direction de la victime sont des manifestations de la violence physique. Briser les objets de la victime, la séquestrer et frapper son ventre alors qu’elle est enceinte sont d’autres manifestations.
Exemple :
Se faire plaquer dans un mur, se faire serrer le bras fort, se faire enfermer dans une pièce.
La violence sexuelle est sans consentement.
La violence sexuelle est souvent vécue en silence, dans l’intimité de la relation. Elle peut se manifester par le fait que la victime soit obligée par l’agresseur ou se sente dans l’obligation d’avoir des rapports sexuels avec lui ou d’autres personnes. Le fait de refuser le port du condom, de dénigrer le physique, d’obliger à regarder et/ou reproduire de la pornographie sont aussi des manifestations de violence sexuelle. Obliger une victime à devoir «accepter» la polygamie dû à une différence de culture est aussi une manifestation de violence.
Exemple :
« C’est ça, si tu veux mettre un condom c’est parce que tu n’as pas confiance en moi, ou tu me trompes ? »
« J’ai vraiment envie ce soir qu’on ait une relation sexuelle, ça fait longtemps, je commence à penser que tu ne veux plus de moi. »
« Il serait vraiment temps qu’on couche ensemble, c’est un besoin fondamental pour moi. »
La victime ne veut pas et lui dit non, mais l’agresseur continu ce qu’il fait et lui dit « Arrête de chialer, je sais que c’est ça que tu veux au fond. »
« Tu vas devoir faire de la place, ma deuxième femme va venir vivre avec nous. »
La violence économique crée une précarité.
Le fait d’empêcher la victime de travailler ou de l’obliger à travailler au-delà de ses capacités sont des manifestations de la violence économique. Tout comme contrôler l’argent de la victime, choisir quand elle travaille et où elle travaille, l’empêcher de travailler ou lui nuire au travail afin qu’elle perde son emploi. Empêcher ou nuire la victime d’étudier ou d’aller à ses cours et examens sont aussi des manifestations de la violence économique puisque cela a un impact sur son développement professionnel. Limiter toutes les dépenses ou refuser l'accès à des ressources financières sont aussi des moyens qui peuvent être utilisés par l’agresseur.
Il arrive, dans des situations d'immigration, où l'agresseur ne fera pas les démarches de parrainage comme il l'avait déjà promis, n'informera pas la victime quant à son statut au Canada ou ne lui donnera pas accès aux informations pour le suivi de la demande d'immigration. L'agresseur pourrait également refuser que la victime s'inscrive à des cours de francisation, faisant en sorte que son intégration dans la société soit plus difficile et qu'elle se retrouve à dépendre de lui.
Exemple :
« Tu n’as pas besoin d’aller travailler, on va être correct seulement avec mon salaire. »
« Si tu veux t’acheter quelque chose, tu dois me le demander vu que c’est mon argent. »
« Je ne veux pas que tu ailles à l’école, tu en as pas besoin, je suis là. »
« Je ne veux pas que tu travailles là, ce n’est pas fait pour toi, je vais t’en trouver un travail qui est beaucoup mieux. »
« Tu crois que c'est rapide le service de l'immigration!?! Ça prend du temps, bien plus que 9 mois pour avoir une réponse! De toute façon, tu es arrivé ici il y a même pas 5 mois... »
La cyber-violence est omniprésente.
La cyber-violence est véhiculée aux moyens de communication. Vu l’accessibilité aux moyens de communications rapides et en temps réel, l’agresseur peut exercer un contrôle constant sur la victime. Cette proximité, via la technologie, fait en sorte que la victime peut toujours être en contact avec son agresseur sans avoir besoin d’être dans la même pièce que lui. Ceci fait en sorte qu'il n' y a aucun moment de répit de violence pour la victime.
Exemple :
« Je veux que ta localisation soit toujours activée pour savoir où tu es en tout temps. »
Recevoir plus de cinquante messages par jour pour savoir ce que tu fais et avec qui tu es.
Faire des appels vidéo et demander à voir l'endroit où tu te trouves.
La violence relationnelle isole.
Cette forme de violence est utilisée par l’agresseur afin d’isoler la victime de son entourage. À l’aide de manipulation, l’agresseur entreprend une campagne de salissage contre la victime afin d’invalider les sentiments et les perceptions de son entourage. L’agresseur peut aussi charmer l’entourage de la victime afin de créer l’image d’une personne si gentille alors, lorsque la victime se confira sur la violence, il sera difficile pour l’entourage de comprendre comment cela est possible.
Exemple :
L’agresseur parle à la mère de la victime et lui dit « Tu sais ta fille a de la difficulté ces temps-ci, sa santé mentale ne va pas bien, elle invente des choses et croit que c'est vrai. Mais ne t’en fait pas, je suis là. »
Devant des ami.e.s., l’agresseur va dire « C’est difficile, elle ne veut plus rien faire et elle ne veut même plus venir vous voir. Moi, je lui dis que je veux qu’on vienne souper avec vous, mais elle me dit qu’elle n’est plus capable de venir, car vous êtes ennuyants. »
L'agresseur pourrait contrôler les appels de la victime avec sa famille, sans tenir compte du décalage horaire. Il pourrait couper l'internet afin que la victime ne puisse pas communiquer avec sa famille. Empêcher la victime d'aller voir sa famille au pays d'origine ou que la famille soit en visite. L'agresseur pourrait solliciter la famille et la communauté afin de convaincre la victime de revenir dans la relation ou d'y rester.
La violence spirituelle est oubliée.
Cette forme de violence consiste à empêcher la victime d’exprimer ses croyances religieuses ou spirituelles. Elle peut aussi, à l’inverse, servir pour obliger la victime à utiliser des pratiques religieuses qui ne sont pas les siennes ou l’obliger à changer de religion et s’y conformer.
Exemple :
« Pour toi, il est mieux de prendre ma religion et de suivre mes croyances. »
« Selon mes croyances, les femmes doivent obéir à l'homme. Alors tu vas faire ce que je te dis! »
« Si tu veux que je parraine pour venir au Canada, tu vas devoir arrêter de pratiquer ta religion parce qu'ici on est athée! »
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